
Vendredi 18 novembre, un couple socialement intégré et leurs deux amis ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour trafic de résine de cannabis, d’herbe et de cocaïne, mené prudemment via les réseaux sociaux.
C’est justement sur la table de la cuisine, au coeur de la maison familiale du couple, la trentaine, dans le quartier de Vaquerolles à Nîmes, que se faisait le conditionnement pour la revente des produits pharmaceutiques.
Courant 2021, les parents de 30 ans d’un enfant de quatre mois sont soupçonnés d’être à la tête d’un trafic accru de résine de cannabis, d’herbe et de cocaïne sur le réseau social Snapchat. Trafic soigné pour lequel un service de livraison était également assuré par deux livreurs payés par le père de famille.
1000 € par jour
Troublés par l’étude de son téléphone, le couple et leurs deux subordonnés ont comparu devant le tribunal correctionnel le 18 novembre. Lors de l’audience, le père, créateur de visages de profession, s’est rapidement imposé comme le “chef” de cette prospère petite entreprise, qui se négocie illégalement à environ 1 000 euros par jour.
Debout à côté de lui, sa femme, qui assure parfois un service de livraison avec une très jeune fille, a l’air mal à l’aise. Gênée, la mère de famille prétend à plusieurs reprises être la gardienne de la maison. Interrogée par le président Peres, elle estime que, passé à la barre, il a permis à des activités illégales de prospérer sous son toit par nécessité, l’argent du trafic a été utilisé, dit-elle, “Pour payer les factures et faire face aux dépenses courantes du ménage”.
Derrière la vitrine, le dernier membre du top à l’allure sympathique porte la casquette de “gérant” de l’entreprise tout en assurant la majorité des livraisons. Il révèle très sincèrement que le rythme quotidien des transactions était d’environ 30 par jour.
Plus tôt dans l’après-midi, le père, considéré comme le chef, a été condamné à une peine mixte de 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, dont le plus fort a été changé en résidence surveillée. Sa femme bénéficie d’une simple remise de 6 mois pour que son rôle soit considéré comme secondaire, celui d’une autre livreuse. Quant au gérant, qui était déjà en prison pour un autre motif, il a été condamné à 18 mois de prison, dont six avec sursis.