
D’Adolphe Thiers à Emmanuel Macron, les présidents de la République française ont toujours (ou presque) été accompagnés de leurs épouses (ou compagnes) sur les marches de l’Élysée. Bien qu’ils n’aient qu’une place symbolique dans l’imaginaire français, “Les premières dames” occupent cependant de plus en plus d’espace médiatique et même politique. Mais quel est le cadre juridique qui leur est réservé ?
Cadre légal quasi inexistant
Actuellement, il n’y a pas de rôle légalement établi pour un conjoint présidentiel exclusivement féminin. Après le début de la Troisième République en 1875, la loi n’a jamais mentionné l’épouse du président. Cependant, il existe une coutume selon laquelle le conjoint du chef de l’État a une place dans l’ordre protocolaire et est présent lors des réceptions officielles et des voyages diplomatiques. Mais par règlement qui confirme l’ordre de priorité du protocole, ne mentionne pas le conjoint. Dans les années 1997-2011 Code de procédure pénale assimilait cependant l’épouse du président à un administrateur avant l’abrogation de ce texte.
Mais un rôle grandissant
Pourtant, la Première Dame joue un rôle de plus en plus actif sous la Ve République. D’abord une sorte de symbole à la suite de chefs d’État comme Yvonne de Gaulle et Anne-Aymone Giscard d’Estaing, la première dame s’est ensuite engagée dans des activités culturelles et philanthropiques avec Danielle Mitterrand et Bernadette Chirac.
Elle n’hésite pas non plus à soutenir les choix de son mari et à s’exprimer sur les politiques publiques. Sa légitimité est souvent débattue à cet égard, car la Première Dame n’est ni élue ni nommée et n’a pas de titre légal.
L’épouse du président a aussi les moyens. Il a un bureau à l’Élysée et est entouré d’un cabinet de conseillers. Cependant, ces fonds proviennent du budget lié au poste de président de la République, et non des tâches que la première dame effectuerait.
Charte de 2017
En 2017, Emmanuel Macron a été élu à la magistrature suprême Document de transparence concernant le statut du conjoint du chef de l’Etat. Cette charte ne crée pas de cadre juridique, mais liste des tâches qui ont en fait déjà été réalisées par des premières dames depuis Danielle Mitterrand.
Donc il “représenter la France aux côtés du président de la République dans les sommets et réunions internationales”et “peuvent également participer à des activités nationales et internationales établies avec les conjoints d’autres chefs d’État, notamment pour lutter contre le changement climatique ou les violences faites aux femmes et aux enfants“, “soutient, par le mécénat ou la présence, des événements caritatifs, culturels, sociaux ou favorisant le rayonnement international de la France”.
De même, il apparaît comme une sorte d’intendant de la maison élyséenne : il “répond aux demandes des Français et des Français et étrangers qui souhaitent le voir”, “supervise l’organisation des manifestations et réceptions officielles au Palais de l’Élysée”.
Au final, il apparaît comme un moteur, un soutien « Des initiatives publiques ou privées qui permettent à la société française d’être plus inclusive face aux différences »redevable“tâches spéciales de réflexion et suggestions”.
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