
Le gouvernement japonais dépense 350 milliards de yens pour construire un institut de recherche.
En juin dernier, les gouvernements américain et japonais ont convenu de coopérer sur le développement et la production de masse de semi-conducteurs basés sur le procédé 2nm. Le gouvernement japonais a déjà alloué 350 milliards de yens, soit environ 2,39 milliards d’euros, à la construction d’un centre de recherche. Celui-ci doit réunir des sociétés de semi-conducteurs japonaises et américaines ainsi que de nombreuses universités du Pays du Soleil Levant.

La publication Nikkei énumère certaines des organisations impliquées dans le projet : Université de Tokyo, RIKEN, Institut national des sciences et technologies industrielles avancées et IBM. Pour l’instant, les objectifs concrets du gouvernement japonais sont incertains, mais visiblement, le projet est pris au sérieux. Aux 350 milliards de yens précités alloués à la construction du centre de recherche s’ajoutent une enveloppe de 450 milliards de yens pour les entreprises manufacturières (3,07 milliards d’euros) et une autre de 370 milliards de yens (2,53 milliards d’euros) pour les fournitures.
Les processeurs EPI européens seront construits à 6 nm par TSMC
Japon, Europe, États-Unis, Chine
Toutes ces perspectives semblent en tout cas témoigner de la volonté du Japon de relancer son industrie des semi-conducteurs d’ici 2030. Hormis Kioxia, pour mémoire, le pays n’est pas à la pointe dans ce secteur. Afin d’attirer les usines d’entreprises de pointe, comme celles du fondateur taiwanais TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) ou de Micron Technology, le gouvernement japonais est également prêt à subventionner, comme l’Europe ou les Etats-Unis. .
Sur le Vieux Continent, Intel a approuvé un premier investissement de 33 milliards d’euros en mars dernier. L’entreprise américaine, qui a développé son implantation en Europe grâce à un soutien financier, va construire un important Mega Fab en Allemagne. Outre-Atlantique, le gouvernement fédéral et l’Etat de l’Arizona ont également mis la main à la poche pour convaincre TSMC d’implanter une usine de semi-conducteurs dans le pays. Bref, la production de semi-conducteurs s’impose comme un enjeu important pour les décennies à venir.
Source : Nikki