
L’imam marocain Hassan Iquioussen, accusé par la justice française d’avoir échappé à un ordre d’expulsion et arrêté en Belgique il y a un mois, a été libéré et surveillé électroniquement par un juge belge jeudi 27 octobre. RejointAFP Le parquet de Tournai dans l’ouest de la Belgique a confirmé cette information révélée par la chaîne française BFMTV .
Placement sous le bracelet électronique
Selon la même source, l’imam, qui nie s’être rendu à la France en vertu d’un mandat d’arrêt européen (MAE), devrait prochainement quitter la prison belge où il est détenu.
Sous bracelet électronique, le juge d’instruction de Tournai a tranché jeudi matin, et cela l’oblige à vivre “certain endroit, sur commande” libération, a indiqué le porte-parole du parquet. par BFMTVL’imam de 58 ans devrait rester chez un ami.
“Sous le bracelet l’arrestation a été accordée”a simplement déclaré l’avocat belge du suspect Me Nicolas Cohen.
Hassan Iquioussen, arrêté le 30 septembre dans la région de Mons en Belgique francophone, a été au centre d’un feuilleton politico-judiciaire cet été en France.
La Belgique refuse l’extradition
Fin juillet, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l’expulsion de ce prédicateur du nord dans le dossier S des services de renseignement (pour la sûreté nationale). La décision lui reproche “un discours de prosélytisme mêlé de propos incitant à la haine et à la discrimination, et qui porte une vision de l’islam contraire aux valeurs de la république”.
Mais M. Iquioussen était introuvable lorsque le Conseil d’Etat avait finalement entériné le décret, qu’il a contesté en justice, le 31 août.
Selon son avocate française, Me Lucie Simon, sa cliente “a purement et simplement respecté la loi française lorsqu’il a quitté la France pour la Wallonie”.
La défense de l’Imam nie le crime allégué de “se soustraire à l’exécution d’une mesure d’expulsion” et affirme qu’il n’a pas d’équivalent en droit belge, qui est l’une des conditions d’exécution d’un mandat d’arrêt.
La chambre du conseil du tribunal de Tournai est allée dans le même sens le 21 octobre et a refusé l’extradition. Après l’appel du procureur, le dossier en faveur de l’extradition doit être restitué à la cour d’appel de Mons dans les prochains jours.