

La justice française s’intéresse à la filiale qatarie de Vinci. Le groupe de BTP a annoncé lundi 7 novembre dans un communiqué que sa filiale Vinci Construction Grands Projets avait demandé une enquête mercredi à Nanterre. “en vue d’éventuelles poursuites”, dans le cadre d’une enquête sur les conditions de travail sur les chantiers de construction au Qatar. Un journal Parisien en a été informé dimanche. La société française dit qu’elle nie spécifiquement les allégations “travail forcé” et “trafic d’êtres humains”deux semaines avant l’ouverture de la Coupe du monde.
L’enquête a été ouverte en novembre 2019 à la suite d’une plainte des associations Sherpa et CCEM et de sept travailleurs indiens et népalais qui travaillaient sur les sites. Les plaignants mettent en cause Vinci, Vinci Construction Grands Projets (VCGP), sa filiale qatarie Diar Vinci Construction (QDVC) et leurs représentants “réduire l’esclavage, la traite des êtres humains, le travail en violation de la dignité humaine, la mise en danger intentionnelle, les blessures non intentionnelles et la dissimulation” Plus précisément, selon une plainte entendue par l’Agence France-Presse (AFP).
Jusqu’à 77 heures de travail par semaine
Vinci “a continué à nier avec véhémence les allégations portées contre lui concernant les chantiers de construction menés par QDVC au Qatar” et “poursuivre la coopération avec le tribunal”explique le groupe dans son communiqué de lundi.
Six témoignages de demandeurs recueillis par Sherpa qui Monde avait pu en novembre 2018 consulter, obtenir jusqu’à soixante-sept heures de travail par semaine sous des températures de 40-50°C pour une rémunération très faible. “A cause de la chaleur et de l’humidité, j’ai vu des gens vomir et tomber par terre comme ça.” dit l’un d’eux. Des témoins évoquent également la confiscation de passeports.
En réponse, la société a déclaré Monde posséder “travailler toujours pour améliorer les conditions de travail au Qatar”, emprunt “discussions lancées en décembre 2014” avec l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois.
“Aucun des projets attribués à QDVC n’est lié à la Coupe du Monde de la FIFA 2022 au Qatar” et ils étaient “prescrit (…) avant l’attribution de l’organisation de ce concours” à ce riche émirat du Golfe, dit Vinci. Il rappelle que les projets sont concentrés “Essentiellement pour les infrastructures de transport”.
“Nous avons essayé en vain de convaincre le juge qu’il n’était pas particulièrement approprié après sept ans et demi d’enquête d’envisager de porter plainte lors de la semaine d’ouverture de la Coupe du monde de football.”a répondu lundi à l’AFP l’avocat de Vinci, Jean-Pierre Versini-Campinchi, qui craint “jus des médias”.
“Si Vinci est poursuivi, cela confirmerait qu’il est de plus en plus difficile pour les multinationales de se cacher derrière des chaînes de valeur, que ce serait ‘trop compliqué’ à opérer, et rappellerait que légalement, les mesures volontaires d’amélioration ne permettent pas d’éviter les délits sanctions en cas de suspicion d’infraction”de son côté, soutient l’organisation non gouvernementale Sherpa, qui était à l’origine de la plainte pour les poursuites civiles.